"Al jacta est"
Je le confesse.
Ils me pressent.
Je stresse.
Cela m'oppresse.
Et là je le professe.
Il faut que cela cesse.
Ils provoquent la tigresse.
Cherchant ses faiblesses.
Tout à leurs ivresses.
Elle n'est pas dite la messe!
Je me suis faites une promesse.
C'est ma richesse.
D'un geste.
Je leur manifeste.
Preste.
Qu'ils viennent de se prendre une veste.
Je suis une peste.
Sans conteste.
Je n'aime pas les bizarreries.
J'en ai supporté des vacheries.
J'en ai cassé des théories.
Et c'est pas fini.
Surtout avec une certaine catégorie.
Lorsqu'ils m'abreuvent de leurs bavardages.
J'ai envie d'un carnage.
Ils emploient le même langage;
Celui qui fait des ravages.
Car ils l'ont affiné à l'usage.
Moi ça me rend sauvage.
C'est dommage.
Je le confesse.
Ils me pressent.
Je stresse.
Cela m'oppresse.
Et là je le professe.
Il faut que cela cesse.
Leurs discours deviennent indigestes.
Alors d'un geste.
Preste.
Je lâche du leste.
Et file faire une sieste.
Avant qu'ils se mangent un zeste.
Sans conteste.
J'ai un sale caractère.
Il coule dans mes artères.
Mais je ne suis pas encore amère.
Seulement j'ai du mal à être légère.
Faut pas chatouiller la vipère.
Car elle devient panthère.
Je sais être douce.
Mais à la moindre secousse.
Là je glousse.
Ma patience s'émousse.
Les cons je repousse.
Ils n'ont pas réussi à me faire entrer dans le moule.
Ça me saoule.
Là, je suis du genre regoule.
Pourtant je sais être cool.
Seulement j'aime pas suivre la foule.
Je préfère la houle.
Et quand en furie je perds la boule.
Sur moi je me roule en boule.
Jusqu'à ce que je dessoûle.
Tout s'écroule.
Mais on le refoule.
Parfois je vole au secours.
Mais je ne fais plus de discours.
Car on me parle d'amour.
Celui sensé duré toujours.
Là je dis stop tout court.
Je m'échappe et je cours.
Je m'enfuie à la moindre entrave.
Je suis pas une slave.
Ils veulent faire de moi une épave.
Ça me gave.
Grave.
Alors je prends ma voix suave.
Et leur montre qui est la diablesse.
Trêve de politesse.
Je passe la vitesse.
Rapace je les dépèce.
Avec la précision d'une caresse.
Ainsi ils n'ont pas l'impression que je les agresse.
Pourtant je suis une ogresse.
J'en oublie toute tendresse.
De mon antre je suis défenderesse.
J'en ai perdu ma jeunesse.
Mais j'acquis la sagesse.
Que je préserve dans ma tresse!