L'élixir des fou
Les larmes ont cessés de couler sur mes joues.
Un soir, j'ai bu ma première gorgées.
Je voulais oublier ceux qui voulait me mettre à genou.
Alors j'ai entamé un nouveau rituel.
J'ai installé le verre, le sucre placé,
Et j'ai versé.
Le liquide a changé de couleur, c'était irréel.
Lentement j'ai senti l'élixir.
Cette boisson qui fut tant prisé, m'envahir.
Elle a pris possession de moi.
Créant un nouvel émoi.
Je comprends quel ait rendu fou.
Et même si parfois les larmes coulent sur mes joues.
Je sais ce qui rend l'amertume plus doux.
Je ne m'enivre pas.
Du moins pas encore.
Peut-être ai-je tords?
Mais pour l'instant, je n'ai pas à aller à l'ivresse.
Car un mot et il m'apporte ses caresses.
Derrière moi, les soucis je laisse.
Seulement accompagné par cette sensation de chaleur.
Lorsque ce breuvage s'empare du cœur.
C'est différent.
Et j'avoue tentant.
La modération n'a jamais été mon fort.
Les excès m'ont toujours accompagné.
Je n'ai jamais su résisté.
Il ne faut pas oublié que je suis une passionnée.
Et j'ai besoin de me sentir vivante.
Et cette nouvelle sensation est tout à fait transcendante.
De ma folie, elle sera ma garante.
Et si elle efface les dernières traces de mélancolie.
Cela ne sera pas pour me déplaire.
Au contraire...
Je suis une solitaire au cœur de pierre.
Et même si j'aimerai trouver ma paire.
Basta les galères.
J'aime pas mes congénères.
Les larmes ont cessé de couler sur mes joues.
J'ai de moins en moins envie de leur tordre le cou.
Après tout tôt ou tard ce sont eux qui seront à mes genoux.
Je ne me contenterais pas de bouts!
De l'excès, je veux tout.
Je me fou de leur sou.
Car elle tourne la roue.
J'ai donc instauré un nouveau rituel.
Les soirs de ritournelles,
J'prends un verre.
J'prends la cuillère,
Le sucre dessus je pose.
Pour ensuite y verser mon anti-prose.
En vert, le liquide se teinte.
Alors s'envole la crainte.
L'incolore se colore.
J'adore.
J'en veux encore.
Mon cerveau n'est pas mort.
Du moins pas encore.