Dernier étage (5)

Pourtant un soir son téléphone sonna. C’est alors qu’elle entendit une voix suave et rauque.

-Bonsoir Marylin.

-Vance ?

-Oui, vous ai-je manqué ? En tout cas vous oui !

-{Silence}

-J’ai reçu votre lettre avant mon départ mais n’ai eut le temps d’y répondre. Grâce à elle, j’ai enfin comprit pourquoi vous ne quittiez jamais votre appartement.

-Il est difficile pour ceux qui ne connaissent pas mon histoire de comprendre ma façon de vivre.

-Expliquez-moi, je veux comprendre.

-C’est une histoire banale, une agression, une dépression qui débouche sur une agoraphobie. Depuis je mène une vie d’ermite.

-Le contact humain ne vous manque pas ?

-Si parfois, mais on s’y fait. Et puis, je vois tout de même quelques personnes.

-Nos exhibitions mutuelles me manquent savez-vous ?

-Idem. C’est la première fois que j’ose me montrer. Oh ! Bien sur la distance est un atout. Seulement vous devez savoir que je ne pourrais pas vous donner tout ce dont vous avez besoin.

-Qu’en savez-vous ? Comme je vous l’ai dit Marylin, je serais patient.

Il lui laissa le temps de comprendre la portée de ses mots.

-Marylin, voulez-vous jouer avec moi ? Voulez-vous m’aider à vous faire m’aimer ?

--…{Silence} {soupir} je veux bien essayer.

-Bien alors commençons maintenant vous voulez bien ? Je vais raccrocher puis on s’offre à l’autre.

Ils raccrochèrent et tous deux s’offrirent aux regards de l’autre.

Le lendemain, elle reçut un énorme bouquet avec pour message…

            « Je sonnerai chez vous ce soir, si vous m’ouvrez alors c’est que vous voulez que je fasse un peu partie de votre

vie.

                                    Vance »
Marylin fut surprise, mais elle n’eut pas cette appréhension habituelle.
La journée se déroula normalement, elle travailla sans relever la tête de son manuscrit. A la fin de la journée, les yeux rougis d’avoir trop fixer les mots, elle s’arrêta. Il était temps qu’elle se prépare. Nerveuse, elle dut fouiller dans ses penderies pour trouver un semblant de vêtements compatible à la circonstance.
Lorsque Vance sonna, elle était fin prête, elle lui ouvrit tremblante malgré tout.

{a suivre}

Comments

[E.Bovary]

J'ai oublié le bruit d'une sonnette! Cela doit être délicieux lorsque cette dernière prévient d'un instant d'émois profond....je serais petit chaperon rouge en attendant la fin!
Bises douces